Le 5 décembre, au tribunal de Bobigny, les températures sont descendues au-dessous de 10 degrés : 6 degrés au greffe le matin, 11 ou 12 en journée. Depuis le 16 novembre, l’aile où se trouve le tribunal pour enfants est privée de chauffage et l’installation électrique ne supporte pas les chauffages d’appoint.

En revanche, le tribunal correctionnel est surchauffé : le système de régulation est en panne. Des audiences ont été reportées, des magistrats ont travaillé de chez eux. Quand il pleut, les seaux et les bâches fleurissent dans le hall et il pleut dans certaines salles d’audience.

Ce n’est pas nouveau, la situation fait la une tous les hivers, mais aussi toute l’année en ce qui concerne la pénurie de matériel et le manque de personnel. Certains services doivent acheter leurs propres fournitures. La masse d’affaires à traiter est énorme, les dossiers s’entassent dans les bureaux, faute de place pour les ranger. Au greffe, il manque près de 40 personnes à l’effectif. Un magistrat témoigne qu’une victime de faits particulièrement graves attend une date d’audience depuis quatre ans.

La garde des Sceaux, passée le 26 octobre, a promis des crédits : six millions d’euros pour refaire l’électricité et l’étanchéité et des travaux qui dureront trois ans. Il va en passer de l’eau sous les verrières du hall…