Seine-Saint-Denis : assez du manque de moyens !13/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2576.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : assez du manque de moyens !

Alors que le gouvernement annonce une diminution des recrutements en 2018, les syndicats de l’éducation de Seine-Saint-Denis ont appelé à la grève et à manifester le jeudi 14 décembre.

La situation dans le département, comme dans de nombreux départements populaires, ne fait que s’aggraver, d’autant plus que, depuis des années, les gouvernements successifs n’ont absolument pas pris en compte la montée démographique.

Depuis 2007, 6 000 élèves de plus sont arrivés dans les collèges de Seine-Saint-Denis, alors qu’entre 2007 et 2012, le gouvernement Sarkozy a sabré dans les postes. Ensuite, le gouvernement Hollande en a certes créé, sans pour autant revenir complètement sur cette saignée, mais en 2017 les collèges ont encore accueilli 1 200 élèves supplémentaires.

Partout les classes sont bondées et de nombreux collèges et lycées sont au bord de l’implosion. Les actes d’incivilité se multiplient.

L’annonce de la réforme du bac vient augmenter le mécontentement des enseignants et du personnel de vie scolaire. Car la mise en place du contrôle continu dans les lycées va accroître les inégalités entre les établissements. Un bac obtenu dans un lycée dont la réputation est mauvaise n’aura pas la même valeur que celui d’un bon lycée parisien. À l’heure où le gouvernement renforce la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur, ce sont surtout les élèves issus des banlieues qui feront lieu les frais de la fin du diplôme du bac national et anonyme.

Dans le même temps, le gouvernement s’apprête à réformer l’enseignement professionnel en y réintroduisant l’apprentissage et en remettant en cause les objectifs affichés du lycée professionnel : donner aux élèves à la fois une culture générale et spécialisée. L’apprentissage sera une manière de diminuer les heures de culture générale et d’adapter l’offre de formation aux besoins immédiats des patrons.

Dans ce département comme partout, il faut de vrais moyens pour l’éducation.

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