PSA – Poissy : la direction veut rallonger les horaires13/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2576.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : la direction veut rallonger les horaires

Mercredi 6 décembre, la direction de l’usine PSA de Poissy dans les Yvelines a présenté son projet de changement d’horaires pour les trois équipes du site, qui imposerait aux travailleurs de rester 19 minutes de plus chaque jour.

Pour mettre en place ces nouveaux horaires, la direction s’abrite derrière la loi El Khomri de 2016, qui impose à l’employeur d’accorder 20 minutes de pause pour chaque période travaillée de 6 heures. Vingt minutes qui n’entrent pas dans le décompte du temps de travail.

Ainsi, dans ce projet, il est question que l’équipe du matin commence à 5 h 20 au lieu de 5 h 30 aujourd’hui, et que celle du soir quitte l’usine à 20 h 35 au lieu de 20 h 15. C’est déjà ne pas s’embarrasser avec les problèmes que peut poser à bien des travailleuses et des travailleurs le fait de devoir commencer plus tôt le matin et, le soir, de voir l’heure où l’on peut se restaurer chez soi encore reculée, car il n’y a pas de pause repas pendant l’équipe.

Aujourd’hui, les ouvriers ont droit à deux pauses, la première de treize minutes et la seconde de huit minutes. Dans son projet, la direction aimerait instaurer deux pauses de vingt minutes… dont en fait la seconde pourrait être utilisée en partie, dix minutes sur les vingt, pour travailler dans le cas où il y aurait eu des pannes.

Car, pour PSA, il n’est pas question de perdre une voiture, et chaque panne doit être récupérée. Or, des pannes, il y en a tous les jours et donc autant dire qu’elle veut faire produire les travailleurs dix minutes de plus chaque jour. Les garder presque vingt minutes de plus à l’usine chaque jour, c’est instituer de façon permanente un « overtime », autrement dit un travail supplémentaire dans le langage patronal. Et cela en plus des samedis travaillés à répétition.

Si la direction de l’usine compte bien sur la signature du syndicat majoritaire pour faire avaliser son projet, beaucoup de travailleurs ne le voient pas du même œil. Les réactions à venir peuvent encore peser dans la balance, et faire en sorte que PSA remballe ce qui constitue bien une nouvelle attaque.

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