Ville de Paris : la grève des éboueurs06/12/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/12/P12_lors_dune_autre_greve_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C240%2C2560%2C1680_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ville de Paris : la grève des éboueurs

Les éboueurs, égoutiers, conducteurs, fossoyeurs, employés de la propreté et des espaces verts de la ville de Paris ont été appelés à faire grève le lundi 4 décembre par leur fédération CGT.

Illustration - la grève des éboueurs

Au total, la mairie de Paris emploie près de 5 000 travailleurs pour intervenir dans dix arrondissements, les dix autres étant laissés à des sociétés privées, prestataires de services. La grève a été assez bien suivie et, dès le matin, les blocages des garages à bennes et de trois déchetteries, à Ivry, Aubervilliers et Romainville, ont été effectifs. Plusieurs centaines de travailleurs se sont mobilisés pour permettre à ces actions de réussir, en vue d’obtenir des responsables de la mairie de Paris la réception de leurs représentants syndicaux et des réponses à leurs revendications. Celles-ci concernent principalement les déroulements de carrière, c’est-à-dire en fait l’évolution des salaires, et le refus de l’instauration de primes au mérite. Mais le mécontentement ne se limite pas à ces deux aspects. En effet Anne Hidalgo, la maire de Paris, suivant la politique du gouvernement, veut remettre en cause certains congés, les RTT par exemple, et serre la vis sur des effectifs déjà insuffisants pour faire correctement le travail.

Les éboueurs effectuent un travail ingrat, mal payé, 1 300 euros environ pour une journée de 6 h à 17 h. Mais ce travail est indispensable, ce qui crève les yeux de tous dès que le ramassage des ordures prend ne serait-ce qu’un léger retard. Leurs revendications sont donc parfaitement justifiées. Mais la maire de Paris a fait la sourde oreille et, devant la mobilisation des travailleurs qui bloquaient les déchetteries, n’a su qu’envoyer les CRS pour dégager les sites, avec arrosage de gaz lacrymogène et quelques coups de matraque. Seul résultat de cette intervention musclée : la montée d’un cran de la colère et la reconduction de la grève, le mardi 5 décembre. Mercredi 6, les travailleurs arrêtaient leur mouvement après avoir reçu l’assurance de négociations pour leurs revendications.

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