Smic : 1 151 euros par mois, c’est trop ?06/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2575.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Smic : 1 151 euros par mois, c’est trop ?

L’indécence n’a pas de limites. Le groupe dit d’experts indépendants chargé de donner un avis au gouvernement sur l’évolution du smic vient de le démontrer.

Ce rapport, établi sous la direction du conseiller économique de Macron, vient non seulement de recommander de ne pas augmenter le smic plus que ce que la loi y oblige, mais préconise de supprimer toutes les règles contraignantes d’augmentation de celui-ci. Ces mercenaires, payés grassement à écrire ce que le pouvoir attend d’eux, n’ont pas encore poussé leur raisonnement jusqu’au bout en préconisant la suppression du smic, mais cela ne saurait tarder.

Le smic, c’est-à-dire le salaire mensuel minimum au-dessous duquel, en théorie, un patron ne peut pas payer son salarié, ne permet pas de vivre décemment aujourd’hui. Il se monte à 7,51 euros net de l’heure, soit 1 151,50 euros par mois. Mais des millions de salariés se retrouvent souvent obligés, pour toucher quelque chose, d’accepter des contrats à temps partiel, et leur paye se retrouve encore bien en dessous de ce smic mensuel.

Ce rapport constitue un appel à la guerre contre tous les salariés, et pas seulement les millions pour qui le smic est la référence. La seule justification avancée est et reste la compétitivité, c’est-à-dire, comme l’avoue le rapport, « la nécessité de permettre aux entreprises de reconstituer leurs marges ». Cela signifie permettre aux actionnaires de se gaver encore plus de dividendes et de profits, en réduisant les salaires.

L’objectif de ce pouvoir au service des patrons et des riches est de s’attaquer aux salaires, après s’être attaqué aux emplois. Il faut non seulement s’y opposer mais réclamer ce qui est dû au monde du travail : des salaires décents qui permettent à tous de vivre.

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