L’écotaxe : une facture salée pour la population06/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2575.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L’écotaxe : une facture salée pour la population

L’Assemblée nationale vient de voter un amendement mettant définitivement fin à l’écotaxe. Bien que n’ayant jamais été mise en place, elle aura coûté cher ! La Cour des comptes estime la facture totale à plus d’un milliard d’euros, principalement en faveur d’Ecomouv’, le consortium franco-italien réunissant de grands groupes parmi lesquels la SNCF, Thales ou SFR.

Adoptée en 2009 sous Sarkozy, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, l’écotaxe était censée permettre le financement d’infrastructures alternatives à la route, afin de limiter le nombre de camions en circulation. Plusieurs fois reportée, elle a finalement été suspendue en 2013, avant même son application, par Ségolène Royal. Entre-temps, les patrons routiers s’étaient fortement mobilisés en Bretagne, détruisant certains des portiques qui devaient permettre le calcul de la taxe.

Cette fronde des « bonnets rouges » contre une taxe supplémentaire qui aurait touché une fraction des patrons s’est soldée par une augmentation de la TICPE (la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), qui a pesé essentiellement sur les automobilistes. Quant aux 210 employés d’Ecomouv’, ils ont été licenciés, comme s’ils étaient responsables du fiasco.

Aujourd’hui le gouvernement solde sa dette vis-à-vis du consortium, soit 339 millions d’euros, celui-ci ayant exigé un contrat garantissant sa rémunération. La facture salée de ce fiasco ne sera donc payée que par les contribuables.

Partager