Hutchinson – Châlette : trop de pressions06/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2575.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson – Châlette : trop de pressions

Depuis la rentrée, dans le secteur de la production de l’usine Hutchinson de Châlette-sur-Loing, les conditions de travail ne font que se dégrader. Ainsi à la préparation des mélanges, la direction demande aux travailleurs de faire deux heures supplémentaires et de revenir travailler le samedi. Dans tous les secteurs, elle profite de la précarité pour maintenir une pression permanente. Près de la moitié des travailleurs est en intérim, et s’ils ne font pas l’affaire, ils sont aussitôt licenciés.

Dans le secteur vélo, alors qu’au printemps on obligeait les travailleurs à poser des congés, ils se voient imposer des heures supplémentaires et des cadences impossibles à tenir, sous prétexte d’honorer le client Pirelli. Ces pressions, qui conduisent à un épuisement physique, ont provoqué une multiplication des accidents, parfois très graves. C’est ainsi qu’une intérimaire, mise à un poste qui nécessite au moins trois semaines de formation, s’est retrouvée livrée à elle-même au bout de trois jours. Résultat, elle s’est coincé la main dans une machine. Quelques semaines plus tard, dans le même atelier, sous la pression des cadences, une autre jeune femme a failli y laisser deux doigts.

La direction se défausse en se cachant derrière les exigences des clients étrangers comme Pirelli. Cela ne suffit pas à fait oublier qu’Hutchinson appartient au groupe Total, qui se place dans le peloton de tête des groupes français pour le chiffre d’affaires comme pour les profits.

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