Cora – Reims : licencié pour s’être exprimé06/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2575.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cora – Reims : licencié pour s’être exprimé

Un salarié de Cora Reims a été licencié pour un commentaire posté sur la page Facebook du journal L’Union en septembre 2015. Ce commentaire venait à la suite d’un article sur l’ouverture du magasin le dimanche : « Allez y travailler le dimanche, bande de charlots c pas vous qui vous levez et n’avez pas de vie de famille ». Il ajoutait : « faites pas c… à venir le dimanche !!!!!!! »

Si le jugement aux Prud’hommes a considéré que le licenciement était sans cause réelle et sérieuse, la cour d’appel vient, elle, de considérer qu’il s’agissait d’une faute grave, d’un abus dans l’exercice de la liberté d’expression. D’après elle, ces propos intimeraient l’ordre aux clients de ne pas venir et constitueraient ainsi un défaut de loyauté envers l’employeur. Si elle est ainsi encadrée par la loyauté à son patron, on se demande bien ce qu’il reste de la prétendue liberté d’expression.

Derrière tout le discours sur le caractère volontaire du travail du dimanche, la dictature patronale n’est pas loin. Un salarié sans pouvoir n’a pas le droit de dire ce qu’il pense, mais un patron, aidé par la justice d’un État aux petits soins pour les exploiteurs, peut non seulement faire taire des salariés, mais les condamner au chômage.

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