La Poste – Rennes : les postiers se rebiffent...29/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2574.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Rennes : les postiers se rebiffent...

Vendredi 24 novembre, à la plateforme courrier Armorique de Rennes, plus de cinquante postiers sur quatre-vingts des équipes du matin ont cessé le travail. Une trentaine d’entre eux avaient déjà débrayé une heure le 10 novembre. Ils réagissent face à une volonté de la direction de dégrader les horaires de travail, en obligeant les équipes du matin à commencer une demi-heure plus tôt, ou en multipliant les samedis travaillés pour les équipes d’après-midi. Il y a aussi d’autres motifs d’exaspération.

À la PIC de Rennes, il y a en ce moment un million de courriers non traités et stockés. Alors, les travailleurs ne comprennent pas, car cela fait des années qu’on leur parle de la baisse régulière du courrier, des années que les départs en retraite ne sont pas remplacés, tandis que le travail de tri sur machine s’accumule pour ceux qui restent. En ce moment, la direction organise même des dimanches en heures supplémentaires.

Lors du premier débrayage, une cadre de la direction interpellée par les grévistes a osé dire : « On aimerait bien recruter des CDI mais on ne trouve pas de volontaires. » Cela a bien fait rire les postiers, qui lui ont répondu : « Si vous voulez, on peut vous ramener des listes de Pôle emploi ! » En fait, tout le monde sait que les patrons de La Poste préfèrent l’utilisation au coup par coup de CDD ou d’intérimaires.

Enfin, l’attitude de la nouvelle patronne est ressentie comme méprisante par beaucoup de travailleurs. Elle n’hésite pas à se poster derrière des collègues en train de travailler, pour observer leurs moindres faits et gestes. Cela est vécu largement comme du flicage ou de l’intimidation. Aussi, lorsqu’une majorité des postiers a quitté les chantiers en fin de matinée, la même directrice a dû un peu ravaler sa morgue. Et le fait de la voir tenter de se mettre au travail sur une machine a fait sourire plus d’un gréviste.

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