Vélib’ : les travailleurs de Cyclocity déboutés23/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2573.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vélib’ : les travailleurs de Cyclocity déboutés

Le 14 novembre, les travailleurs de Cyclocity, la filiale de JCDecaux qui gérait les bicyclettes Vélib’ en libre-service de Paris, ont été déboutés par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Ces travailleurs demandaient à la justice que leur contrat de travail soit transféré automatiquement au repreneur de Vélib’, Smovengo. Le tribunal a rejeté non seulement la compétence des instances représentatives des salariés, le comité d’entreprise et le CHS-CT, mais aussi celle des syndicats CGT et SUD, qui épaulaient ces travailleurs à qui il est dénié de revendiquer « en lieu et place des salariés le transfert de leur contrat de travail ».

Selon le jugement, revendiquer le transfert d’un contrat de travail ne peut venir que du seul salarié. En réaction, ce n’est pas un seul salarié mais une soixantaine de travailleurs de Cyclocity qui ont protesté en occupant le siège de Cyclocity, à Cachan dans l’Essonne.

Dans cette affaire où JCDecaux a perdu l’appel d’offres de la mairie de Paris, celle-ci n’avait pas inclus dans son offre la clause juridique imposant au repreneur de reprendre les anciens salariés aux mêmes conditions que leur ex-patron.

Il s’agissait, pour la mairie, d’attirer un repreneur pouvant tirer un profit maximum de conditions d’exploitation plus dures pour les salariés. Le gagnant de l’appel d’offres, Smovengo, a bien proposé aux ex-salariés de Cyclocity de les reprendre, mais avec 300 euros de moins sur la paye. D’où le recours en justice de ces salariés, d’autant plus indispensable que JCDecaux ne leur propose rien.

Les travailleurs de Cyclocity n’ont pas encore dit leur dernier mot. Mais ce jugement montre, alors que les ordonnances Macron ne sont pas encore complètement votées, ce que les patrons et son État ont en tête : permettre aux patrons d’user de toutes les ficelles pour tirer vers le bas salaires et conditions de travail.

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