Rennes : “Tous ensemble avec Giorgi et Alex !”23/11/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/11/P7_Manif_lycee_Rennes-1_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-20%2C0%2C780%2C428_crop_detail.jpg

Leur société

Rennes : “Tous ensemble avec Giorgi et Alex !”

Giorgi, 15 ans, est en France depuis 2011, et son petit frère Alex, 5 ans, y est né. Depuis le 3 novembre, la préfecture de Rennes essaye de les expulser vers la Géorgie avec leurs parents.

Illustration - “Tous ensemble avec Giorgi et Alex !”

Très vite, des parents d’élèves et des enseignants de l’école maternelle d’Alex et du lycée de Giorgi se sont organisés. Dès que les lycéens ont appris que les deux frères allaient être expulsés, un petit groupe militant a préparé la mobilisation.

Le 15 novembre, un premier rassemblement de 150 personnes, dont une centaine de jeunes, a manifesté bruyamment devant la préfecture : « Alex et Giorgi vivent avec nous. Ils restent avec nous ! » Une délégation a été reçue par un haut fonctionnaire, qui a maintenu que la famille devait être expulsée vers la Géorgie. Il a osé affirmer : « Bien sûr, c’est un problème délicat, parce qu’il y a des enfants qui sont intégrés, qui ont des amis. D’ailleurs, le président Macron a promis de raccourcir à six mois la procédure de demande d’asile. » Autrement dit, s’ils sont plus vite déboutés du droit d’asile, ils seront moins intégrés, donc plus facilement expulsables ! Lors du compte-rendu de cette rencontre, ce monsieur a été beaucoup hué.

Le lendemain, à 6 h 30, deux fourgons de police étaient devant le domicile où la famille est assignée à résidence. Heureusement, à part réveiller les voisins, ils n’ont trouvé personne.

Cet acharnement a beaucoup révolté et, à partir de là, la mobilisation s’est organisée tous azimuts (tracts, réseaux sociaux, etc.) Lundi 20 novembre, près de 800 jeunes, venus de plusieurs lycées de Rennes, se sont rassemblés. Direction la préfecture, où le même haut fonctionnaire a reçu une délégation : « L’expulsion doit se faire », a-t-il dit. En fait, il savait déjà lors du précédent rassemblement que la tentative de rafle était prévue pour le lendemain.

Il y a donc une volonté politique affichée de faire un exemple : qu’importe qu’il s’agisse d’une famille intégrée ? Si l’État le veut, il l’expulse.

Si Macron a donné ordre à ses préfets et ses policiers de faire la chasse aux migrants, il y a du monde, et notamment des jeunes, pour s’y opposer.

Partager