Ordonnances Macron : à mettre à la poubelle23/11/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/11/P3_Lupo_Macron_FIN_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Ordonnances Macron : à mettre à la poubelle

Mardi 21 novembre, les députés ont entamé le débat sur les ordonnances autorisant le gouvernement à modifier le Code du travail. Ces mêmes députés avaient, au mois de juillet, autorisé Macron et Philippe à établir ces ordonnances et à les mettre en application dès le 1er septembre.

Illustration - à mettre à la poubelle

La majorité gouvernementale et une bonne partie des élus LR ne se déjugeront pas et, après peut-être quelques amendements de détail, transformeront ces ordonnances en lois. Les députés confirmeront ainsi, le 28 novembre, la série de dispositions antiouvrières contenues dans les cinq ordonnances. Les licenciements seront facilités. Le prix d’un licenciement sans cause réelle sera même connu à l’avance par l’employeur. Le patron aura encore plus de facilités pour modifier les conditions de travail, les horaires et les salaires dans son entreprise. Les possibilités syndicales seront réduites. Et une foule d’autres mesures seront prises, visant toutes à accroître l’exploitation des travailleurs.

Les ministres et leur chœur politique et médiatique ont glosé sur le fait que les journées d’action syndicales, organisées essentiellement par la CGT, n’avaient pas ébranlé le gouvernement. Et de répéter que, Macron ayant été élu pour faire cette politique, tenter de le faire changer serait aller contre la démocratie.

La démocratie, comme souvent dans la bouche de ces gens, est en fait la volonté bien comprise du grand patronat, seul bénéficiaire des réformes antiouvrières. Toute augmentation de la pression sur les travailleurs, y compris dans les plus petites des entreprises, se transforme en effet en profit supplémentaire dans les coffres des grands groupes industriels et financiers. Le gouvernement est simplement chargé d’orchestrer cette politique, de trouver les députés pour la voter, les journalistes pour en chanter les louanges, et même certains chefs syndicaux pour lui trouver des vertus.

Mais le vote des députés est loin d’épuiser la question. Les manifestations du 16 novembre ont montré que de nombreux travailleurs n’étaient pas prêts à courber la tête. Les reculs du gouvernement devant les routiers, puis les dockers, en attendant peut-être les travailleurs des raffineries, montrent qu’il n’est pas si sûr de lui. Macron et sa clique ne tiendraient pas longtemps devant un coup de colère embrasant l’ensemble des travailleurs. Surtout si ces derniers, au-delà des pantins gouvernementaux, commençaient à menacer les vrais responsables, les groupes capitalistes.

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