Dans les entreprises

Mayotte : grève au CHM

En grève pendant huit jours, du 2 au 10 novembre, les agents du centre hospitalier (CHM) de Mayotte ont repris le travail après avoir obtenu une prime exceptionnelle de suractivité de 800 euros pour tous les agents ayant travaillé au moins six mois entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017.

Pendant la grève, l’accès aux visiteurs et aux consultations avait été bloqué, les grévistes ayant fermé les grilles de l’hôpital.

Les grévistes réclamaient l’application de l’indexation à 53 % (prime de vie chère) et d’autres primes à l’égal de leurs collègues de La Réunion. Ils demandaient également l’égalité de traitement au sein du groupe hospitalier territorial (GHT) qui comprend aussi les hôpitaux de La Réunion. En effet ce partenariat régional n’a pas favorisé jusqu’à maintenant Mayotte, qui n’a perçu que 9 % des financements du schéma régional de santé.

Les salariés de l’hôpital de Mayotte ont dénoncé l’attitude de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui s’est rendue dans l’île peu avant la grève les mains vides en expliquant qu’elle était venue écouter, en laissant au ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, qui devait venir après elle, le soin de faire les éventuelles promesses. Mais, comme par hasard, ce ministre a annulé sa visite à la dernière minute.

L’annonce du plan d’action du gouvernement, qui prévoit la modernisation et l’extension de l’hôpital et une augmentation du budget en 2018, est encore bien insuffisante pour permettre aux salariés du CHM de faire face dans des conditions convenables à l’activité croissante de l’hôpital.

Le personnel du CHM, qui a montré une fois de plus sa solidarité et sa détermination face à la direction de l’hôpital et à l’Agence régionale de santé (ARS), saura à nouveau se mobiliser pour l’amélioration de ses conditions de travail et de salaire.

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