Chômage : plus de six millions23/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2573.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : plus de six millions

Les chiffres mensuels du chômage seraient trop volatils, paraît-il. Du coup, le ministère ne parle plus que des chiffres trimestriels de l’Insee. Et, quelle surprise ! ceux rendus publics le 17 novembre sont en hausse.

Un peu plus nombreux au troisième trimestre qu’au deuxième (+0,2 %), les chômeurs le seraient néanmoins un peu moins qu’un an auparavant (-0,3 %). Ces raisonnements tortueux ne peuvent pas masquer le fait que les travailleurs privés d’emploi, ou d’emploi suffisant pour vivre, constituent toujours 9,7 % de la population active. En septembre, pour l’ensemble des catégories A, B, C, D et E, les chômeurs étaient 6 635 500, DOM-TOM compris.

Les statisticiens du centre de recherche de l’OFCE sont bien en peine de fournir des explications à la hausse dans la baisse, ou l’inverse. Ainsi, les chômeurs considérés comme faisant partie du « halo du chômage », terme élégant pour désigner les travailleurs sans emploi découragés au point de ne plus même s’inscrire, seraient revenus à Pôle emploi et donc dans les statistiques. Certains dispositifs censés permettre des créations d’emplois ont été supprimés, comme en juin dernier la prime à l’embauche. Dans le secteur public, la chasse aux postes est ouverte et les coupes dans les emplois aidés accélèrent le processus.

Les chiffres sont aussi découpés selon les tranches d’âge. Le taux de chômage a quelque peu diminué chez les moins de 25 ans. Mais il a augmenté chez les 25-49 ans et chez les plus de 50 ans, autrement dit dans la majorité de la population active, et notamment pour les chômeurs de longue durée.

Il n’y a pas besoin de chercher loin les causes de cette situation aberrante : des millions de travailleurs au chômage et d’autres millions soumis à des cadences démentielles ou des horaires à rallonge. Les licencieurs ont nom Alstom-General Electric, Orange, Castorama, les banques ou les constructeurs automobiles, et leurs motivations figurent au palmarès du CAC40 ou du classement Forbes.

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