Leur société

L’inégalité progresse

Le 3 novembre à 11 h 43, le collectif féministe Les Glorieuses appelait les salariées à cesser le travail jusqu’à la fin de l’année. Vu que les salaires féminins sont en moyenne 15,8 % inférieurs à ceux des hommes, à partir de ce moment, on peut considérer que les femmes travailleront gratuitement dans l’industrie, la construction ou les services.

Les statistiques prises en compte étaient celles d’Eurostat, le service de statistique de l’Union européenne, pour l’année 2015. L’an passé, le même appel partait du 7 novembre, car les statistiques alors prises en compte, celles de 2010, étaient moins défavorables aux femmes. En revanche, en prenant la statistique de l’Insee français, l’écart serait de 24 %, presque un trimestre de salaire.

Ces écarts de rétribution qui perdurent, malgré toutes les proclamations des ministres, viennent de ce que les femmes, bien qu’en général plus diplômées que les hommes, occupent des emplois moins valorisés, dans des secteurs plus mal payés, souvent à temps partiel, et que leur carrière est grevée par les maternités et le soin des enfants. Du coup, elles partent en retraite plus tard, avec des pensions inférieures de 42 % à celles des hommes.

En somme, en plein 21e siècle, dans un pays parmi les plus développés, elles continuent d’être pénalisées du simple fait d’être des femmes.

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