Procès AZF : une victoire morale pour les sinistrés01/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2570.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Procès AZF : une victoire morale pour les sinistrés

Seize ans après l’explosion de l’usine qui dévasta les quartiers populaires de Toulouse, le verdict du troisième procès a reconnu la culpabilité de l’industriel : 15 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour le directeur de l’usine ; 225 000 euros d’amende pour la filiale de Total. Ce jugement confirme le verdict du précédent procès en appel de 2012.

Mais la société Total, quant à elle, n’a pas été condamnée. C’était pourtant le donneur d’ordres, qui imposait à sa filiale des effectifs insuffisants, l’appel à une sous-traitance non contrôlée, la non-maîtrise des déchets, la recherche du profit maximum au mépris des règles de sécurité. C’est cette irresponsabilité qui a conduit à ce que la justice appelle « la mise en danger de la vie d’autrui » : 31 morts, des milliers de blessés et des dizaines de milliers de sinistrés.

Si les peines sont dérisoires et si Total n’a pas été inquiété, ce sont ses experts, ses avocats, sa commission d’enquête interne, ses rumeurs orchestrées pour accréditer la piste terroriste qui ont une nouvelle fois été déboutés. Alors, même si ce sont les sous-fifres qui sont condamnés, c’est une victoire morale des victimes contre Total.

Comme l’affirmaient des sinistrés satisfaits à l’annonce du jugement, lors du rassemblement au rond-point du 21-Septembre-2001 (à 500 mètres de l’usine) : « Aujourd’hui on parle de justice, mais c’est l’expropriation qui est le meilleur remède à cette maladie du “profit avant tout: des groupes comme Total ne doivent plus faire la loi ! »

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