Clermont-Ferrand : la mobilisation paye pour les migrants01/11/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/11/P5_Manif_migrants_Clermont_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C43%2C800%2C493_crop_detail.jpg

Leur société

Clermont-Ferrand : la mobilisation paye pour les migrants

Le 25 octobre, une nouvelle manifestation de 400 personnes, la plus importante jusqu’ici, a parcouru le centre-ville de Clermont-Ferrand pour affirmer la solidarité envers les migrants qui revendiquent un hébergement avant l’hiver.

Illustration - la mobilisation paye pour les migrants

Après avoir été chassés de la place du 1er-Mai par la police, les migrants ont trouvé refuge depuis trois semaines à l’arrière de la faculté des Lettres, aidés en permanence par des associations, surtout par RESF (Réseau éducation sans frontières). Sous la pression des manifestations précédentes, les services de la préfecture ont trouvé de quoi loger environ 80 personnes. Mais l’arrivée d’autres réfugiés et de sans-logis, familles et jeunes isolés, fait que le campement ne désemplit pas. Cela montre la gravité de la situation.

Des habitants du quartier, des étudiants et des lycéens viennent chaque jour montrer leur soutien, apporter vêtements et nourriture ou proposer des cours de français. Les enseignants de la faculté des Lettres ont décidé d’agir à leur tour. Ils sont à l’origine d’une pétition adressée au préfet, au maire de Clermont-Ferrand et au président du conseil départemental pour revendiquer des hébergements d’urgence : « Un toit, c’est un droit ». En trois jours, cette pétition a recueilli près d’un millier de signatures. Ces enseignants passent aussi des heures à faire des cours de littérature ou d’histoire au cœur du campement. Jusqu’au président de l’université qui se refuse à appeler la police et réclame lui aussi des solutions urgentes d’hébergement, de scolarisation et de prise en charge médicale, nécessaire pour les malades.

Finalement, vendredi 27 octobre, la préfecture a annoncé que tout le monde était relogé. Si tous ont un sentiment de victoire, les associations restent vigilantes, notamment pour l’attribution des demandes d’asile et de papiers. Le combat continue.

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