Seine-Saint-Denis : les tribunaux engorgés18/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/2568.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : les tribunaux engorgés

Comme tous les services publics du département, les tribunaux situés à Bobigny sont complètement saturés et peinent à répondre à la demande. Deux exemples viennent de le montrer : celui du tribunal pour enfants et celui du tribunal des affaires familiales.

Le tribunal pour enfants a été fermé au public toute une semaine, pour protester contre les sous-effectifs et les conditions de travail de plus en plus difficiles. Ce sont les greffiers qui ont refusé d’accueillir le public parce que, depuis des années, ils réclament au moins quatre embauches. Leur mission est d’assister les juges quand ces derniers décident de placer un enfant en danger ou quand ils condamnent un jeune mineur.

Dans tous les cas, les greffiers sont en première ligne et accueillent des parents parfois violents ou déboussolés. Une des greffières ayant rejoint la manifestation parisienne du 10 octobre racontait à un journaliste du Monde leur quotidien au tribunal : « C’est un paquebot qui coule. Le toit s’effondre, il faut mettre des seaux quand il pleut… On achète même nos fournitures. On ne nous donne pas les moyens de travailler. Au tribunal pour enfants, on a du mal à assurer toutes les audiences à cause du manque de personnel. Et on nous demande de faire du secrétariat, de la manutention, de l’archivage. »

Le tribunal des affaires familiales est tout aussi engorgé : l’État vient d’être condamné à verser des dommages et intérêts à des femmes pour des délais de divorce trop longs, un an parfois, contre deux mois à Paris. Cela peut avoir des conséquences graves sur la vie des femmes, rendant parfois plus difficile la séparation effective.

Ce sont les conséquences des économies budgétaires décidées par le gouvernement qui aggravent ainsi bien des problèmes de la population, en particulier ceux des plus pauvres.

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