Dans les entreprises

General Electric Hydro – Grenoble : rien n’est réglé

Après neuf jours de grève et le blocage de l’entreprise jour et nuit, les travailleurs de General Electric Hydro à Grenoble, anciennement Alstom, ont décidé jeudi 12 octobre de reprendre le travail. Mais une nouvelle action était prévue dès le mardi 17 octobre.

Les travailleurs de GE Hydro sont sous la menace de 345 licenciements, sur un effectif de 800. Ils se sont retrouvés face à une direction refusant toute discussion sans levée du blocage. Refus identique de la part du secrétaire d’État à l’Économie, qui s’est contenté de parler de la vigilance de son gouvernement concernant la promesse de création de 1 000 emplois par General Electric d’ici mars 2018, création à laquelle seuls des naïfs peuvent croire.

Jeudi 12, la levée du blocage a été décidée par un vote auquel 297 travailleurs ont participé, dont 230 favorables à cette décision. Au-delà de ce blocage, les salariés de GE Hydro (techniciens et cadres en majorité) ont participé aux manifestations grenobloises, dont celle du 10 octobre avec les fonctionnaires. Des délégations se sont rendues à Paris, auprès du secrétaire d’État, mais aussi devant l’Assemblée nationale mercredi 11, au moment où Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, était auditionné par une commission de cette assemblée. Au final, les travailleurs ont pu vérifier qu’il ne leur faudra pas compter sur le soutien de l’État.

Les travailleurs se considèrent comme encore mobilisés. Mardi 17 octobre, ils devaient partir en cortège de l’usine vers la préfecture. Leurs intérêts doivent passer avant la soif de profits de General Electric, une des plus grosses entreprises industrielles du monde capitaliste.

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