Beauvais : marche de soutien aux migrants18/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/2568.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Beauvais : marche de soutien aux migrants

Jeudi 12 octobre à Beauvais, le Collectif solidarité migrants a organisé une marche de protestation et de dénonciation de la situation faite aux migrants.

Il a été récemment dénombré, en une semaine à Beauvais, 68 personnes en situation de précarité et à la rue, dont 17 mineurs et 25 jeunes adultes de moins de 25 ans. Ces jeunes sont pour la plupart scolarisés et dorment dans la rue ou près de la gare SNCF, seul bâtiment public ouvert en soirée. Les tracasseries administratives à leur encontre sont systématiques.

Seuls les mineurs peuvent accéder à un foyer avec prise en charge de l’Aide sociale à l’enfance, moyennant la validation des papiers d’identité. Eh bien, des juges pour enfants rejettent des papiers pourtant valides, sous prétexte par exemple que le jeune serait « trop grand pour l’âge indiqué sur les papiers ». Refuser un test osseux censé déterminer l’âge de la personne mais peu fiable, est aussi un motif de rejet. Prouver son âge grâce à un passeport est théoriquement possible, mais il coûte cher : 300 euros pour la République démocratique du Congo. Où le jeune peut-il trouver cet argent ?

Lorsqu’une demande de titre de séjour est acceptée en préfecture il faut s’acquitter de 340 euros. Exceptionnellement, le conseil départemental vient d’accepter d’en financer une partie pour un jeune, à charge toutefois pour l’assistante sociale d’obtenir le complément auprès d’Emmaüs et du Secours catholique.

D’autres embûches sont créées : en ce qui concerne l’accès aux soins, les migrants de l’Oise doivent dorénavant s’adresser à l’office de Lille. Après 18 ans, le jeune adulte qui dispose d’une promesse d’embauche peut demander une carte de séjour, mais à condition que son poste n’ait pas pu être rempli par Pôle emploi ! Le jeune migrant étudiant peut solliciter un « titre de séjour exceptionnel étudiant », s’il dispose d’un revenu mensuel de 620 euros.

La situation dramatique des migrants est ainsi aggravée par une attitude scandaleuse des autorités, qu’il faut dénoncer sans relâche !

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