Agglomération de Nevers : grève des éboueurs18/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/2568.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Agglomération de Nevers : grève des éboueurs

Les 1er et 2 octobre, les 24 éboueurs, les chauffeurs et les ripeurs de l’agglomération de Nevers qui manipulent les poubelles à l’arrière des camions bennes, se sont mis en grève contre la réforme de la collecte des déchets.

À compter du 1er octobre, les poubelles de déchets ménagers ne seront plus ramassées qu’une seule fois par semaine, les déchets recyclables une fois par quinzaine, soit une division du service par deux – sans que la taxe d’enlèvement des ordures ne diminue en conséquence.

D’autres mesures ont mis le feu aux poudres : le travail les jours fériés et le ramassage avec un seul ripeur. De plus, sept salariés sous contrat sur treize seraient licenciés, et quatre seulement titularisés.

Au 1er octobre, les nouveaux calendriers de ramassage n’étaient pas encore distribués à la population ni les nouvelles poubelles, censées être plus pratiques.

Tout cela a fait grimper un mécontentement déjà grand. Les éboueurs ont alors décidé de créer un syndicat et de faire grève.

Ils dénoncent l’aggravation de leurs conditions de travail car les poubelles seront forcément plus lourdes à manipuler, pour eux et pour la population. Tout cela pour une économie de 147 000 euros, sur un budget global de près de 8 millions. Les nouvelles poubelles seules vont coûter un million d’euros, plus 300 000 euros de maintenance annuelle, sommes qui auraient pu être utilisées pour embaucher.

Les éboueurs dénoncent également le non suivi des vaccins ainsi que les visites médicales obligatoires non faites, malgré les risques encourus : atteintes musculo-squelettiques, maladies.

Le soutien d’une bonne partie de la population leur est acquis. De même que celui des employés de l’administration de l’Agglo, qui eux-mêmes ont bien des revendications sur la surcharge de travail, le mépris de certains élus et le non-remplacement des collègues qui partent en retraite.

Le président de l’Agglo ne s’attendait pas à ces réactions. Malgré ses grands airs et ses propos agressifs au piquet de grève, il a suspendu certaines mesures : le travail les jours fériés et le monoripage (un seul ripeur derrière la benne), les visites médicales devraient reprendre pour tous.

Un point avec le personnel est prévu dans les deux mois. Mais déjà quelques collectes se sont faites avec un seul ripeur. Les éboueurs ne veulent pas que cela se reproduise et attendent de pied ferme la réunion.

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