17 octobre 1961, crime colonial à Paris : ni pardon ni oubli18/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/2568.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Agenda

17 octobre 1961, crime colonial à Paris : ni pardon ni oubli

Mardi 17 octobre, à l’appel de multiples associations, syndicats et partis politiques, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à 18 heures au pont Saint-Michel à Paris, en mémoire du crime colonial commis par les autorités françaises, il y a cinquante-six ans.

Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie, des dizaines de milliers d’Algériens manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police, Maurice Papon, au nom du gouvernement de l’époque, sous la présidence de De Gaulle.

Les manifestants défendaient leur droit à l’égalité et à l’indépendance. Des milliers d’entre eux furent arrêtés, emprisonnés, torturés et des centaines furent tués. Il fallut attendre 2012 pour que l’État français admette ces faits, sans toutefois reconnaître son crime.

Les organisateurs ont déposé une nouvelle plaque rappelant cet événement et dénoncé les tentatives de certains à droite pour réhabiliter l’OAS, cette organisation d’extrême droite jusqu’auboutiste de l’Algérie française. Ils attendent aussi que l’État français reconnaisse pleinement toutes ses responsabilités.

Ce crime colonial date de 56 ans mais la politique impérialiste qui lui a donné naissance se poursuit aujourd’hui encore en Afrique ou au Moyen-Orient, et elle alimente le racisme. C’est avec le système impérialiste qu’il faut en finir. Mais en attendant, ni pardon ni oubli !

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