Contre ceux qui tricolorent : vive le drapeau rouge !11/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2567.jpg.445x577_q85_box-0%2C23%2C300%2C411_crop_detail.jpg

Leur société

Contre ceux qui tricolorent : vive le drapeau rouge !

Les députés de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ont déposé le 29 septembre un amendement pour que le drapeau de l’Union européenne soit retiré de l’Assemblée nationale.

L’amendement a été rejeté. Mais les députés de la France insoumise ont pu faire leur baroud patriotique. Dans cette guéguerre des chiffons, les députés Insoumis ont reçu un soutien du côté du Front national : « Ils ont raison […]. Nous sommes dans l’Assemblée nationale française, c’est normal qu’il n’y ait que le drapeau français », a déclaré Louis Alliot, le vice-président du FN. Cette proximité sur les symboles en dit long, car se prosterner devant le drapeau tricolore annonce toujours que l’on est soumis à la bourgeoisie française.

Bien sûr, le drapeau de l’Union européenne qui pavoise aujourd’hui le Parlement ou les monuments publics en France est celui des bourgeoisies d’Europe, et en particulier des plus puissantes, qui cherchent à dissimuler derrière cette idée d’union le fait qu’elles mettent les populations en coupe réglée et maintiennent toutes les divisions de la société.

Mais se poser en défenseur du drapeau tricolore, c’est reprendre le drapeau des massacreurs de la Commune de Paris de 1871 et de juin 1848. C’est reprendre le drapeau au nom duquel l’impérialisme français a mené les guerres coloniales et mène encore aujourd’hui ses interventions militaires au Moyen-Orient ou en Afrique.

Agité par les mélenchonistes ou par l’extrême droite, le drapeau français est celui de la bourgeoisie et de son État. Prétendre que, sous ses plis, les travailleurs et les classes populaires trouveraient une protection, c’est recourir à une vieille escroquerie qui a toujours conduit à des impasses et aux guerres.

Le seul drapeau qui vaille pour les travailleurs est le drapeau rouge, qui affirme que les travailleurs n’ont pas de patrie et qu’ils doivent s’unir par-delà les frontières.

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