Budget militaire : ça vole haut pour les profits11/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2567.jpg.445x577_q85_box-0%2C23%2C300%2C411_crop_detail.jpg

Leur société

Budget militaire : ça vole haut pour les profits

L’armée française loue régulièrement, à des tarifs prohibitifs, des avions gros porteurs pour le transport de matériel. Le parquet financier a été saisi cet été par la Cour des comptes, car le tarif payé à une des entreprises de location, International Chartering Systems (ICS), a augmenté de 37 % : 67 500 euros l’heure de vol, au lieu de 49 000 euros un an auparavant.

Cette affaire donne lieu à des soupçons de corruption et de favoritisme. Mais, au passage, elle permet aussi de rappeler à quel point le budget de l’armée sert de vache à lait à de nombreuses entreprises privées, grandes ou moins grandes, françaises ou étrangères. Tout le monde connaît les grandes sociétés de l’armement comme Dassault, Thales, EADS ou Safran, qui ne vivent que des commandes militaires françaises ou d’autres armées du monde, les hommes d’État français jouant souvent les VRP dans la négociation des contrats avec les États étrangers. L’augmentation des budgets militaires à l’échelle mondiale fait la fortune de ces entreprises.

Les 32,7 milliards d’euros du budget militaire 2017, même amputés de quelques millions, sont une source de profits pour bien des entreprises, pas seulement du secteur de l’armement mais aussi du textile par exemple, pour la fourniture des uniformes, ou de l’électronique.

En 2018, le budget militaire augmentera à 34,8 milliards, et jusqu’à 50 milliards en 2020. Des milliards qui servent à enrichir les marchands de mort et quantité d’autres profiteurs, au lieu de servir à la population.

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