Vélib’ : en lutte pour les emplois04/10/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/10/p12_Velib_Manif_loi_travail_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vélib’ : en lutte pour les emplois

Mardi 3 octobre, de nombreux travailleurs de la société Vélib’ se sont rassemblés au tribunal de grande instance de Nanterre. Ils veulent qu’un jugement impose au nouveau patron de Vélib, Smoovengo, de reprendre tous les travailleurs avec leurs droits acquis pendant la dizaine d’années où Vélib’ a été gérée par JCDecaux.

Illustration - en lutte pour les emplois

En effet, Decaux a perdu l’appel d’offres du marché des vélos en libre-service parisien, qui sera donc exploité par Smoovengo à partir du 1er janvier prochain. Des travaux sont en cours dans la capitale pour mettre les emplacements Vélib’ aux normes du repreneur mais, pour le moment, 315 travailleurs restent sur le carreau.

Car Smoovengo, qui a pourtant derrière lui le puissant groupe Vinci, ne veut pas reprendre les salariés de Decaux. Dans son appel d’offres, la mairie de Paris, le donneur d’ordres, n’a pas inclus la clause de reprise du personnel régie par l’article du code du travail L.1224-1 qui l’y contraindrait. Les travailleurs sont d’autant plus en colère contre la mairie de Paris que celle-ci, malgré leurs demandes persistantes, refusait depuis deux ans d’inclure cette clause. C’est d’ailleurs cette absence d’obligation qui a séduit Smoovengo.

Pour l’instant, le repreneur, qui doit embaucher trois cents personnes, s’est contenté de la vague promesse aux salariés actuels qu’ils seront prioritaires, mais en restant dans le flou. C’est ce qui a conduit les travailleurs de Vélib’ à lancer ce recours auprès du tribunal pour obtenir un jugement qui obligerait à les reprendre tous, en maintenant leurs anciennes conditions de travail et de salaire, primes d’ancienneté, paniers repas, intéressement... C’est d’autant plus vital pour les travailleurs de Vélib’ que, de son côté, Decaux n’envisage pas de les reclasser, renvoyant la balle à son successeur.

Le jugement sera rendu le 7 ou le 14 novembre. D’ici là, les travailleurs restent mobilisés. Ils ont bien l’intention de se joindre à toutes les manifestations qui vont avoir lieu contre les ordonnances de Macron et ils demandent aux usagers de les aider en boycottant Vélib’.

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