Serbie : la grève chez Fiat-Chrysler04/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2566_0.jpg.445x577_q85_box-0%2C11%2C158%2C216_crop_detail.jpg

Dans le monde

Serbie : la grève chez Fiat-Chrysler

Les médias n’ont guère fait état de la grève des ouvriers de chez Fiat-Chrysler en Serbie en juin-juillet dernier. Cependant quelques informations sont parvenues.

Tout d’abord, la situation des travailleurs est bien pire en Serbie que dans l’Europe occidentale. Le chômage est énorme, au-dessus de 20 %. Bien évidemment le patronat, autant local que des multinationales, profite sans vergogne de cette situation. Les employeurs, les syndicats et le gouvernement négocient à propos du salaire minimum pour 2018. Aujourd’hui, plus de 350 000 travailleurs touchent le salaire minimum, soit moins de 200 euros par mois. Le salaire moyen net mensuel s’élève à 404 euros par mois.

L’usine Fca (Fiat-Chrysler automotives) de Kragujevac, au centre du pays, est l’ancienne usine Zastava, avec toujours une participation minoritaire de l’État. La grève a éclaté fin juin, pour les salaires, mais aussi pour les conditions de travail.

La situation étant difficile et le régime autoritaire, plus de 2 000 ouvriers sur 2 400 ont fait grève en venant à leur poste, mais sans travailler. Au bout d’une quinzaine de jours, la Première ministre s’est dérangée, tandis que le patron faisait courir le bruit d’une fermeture possible de l’usine pour s’installer ailleurs.

Finalement, la direction a partiellement cédé en signant un accord, le 25 juillet, sur une augmentation des salaires de 9,5 %, ce qui, compte tenu de la faiblesse des salaires, est bien le minimum.

Des travailleurs italiens de chez Fiat ont envoyé un message pour exprimer leur solidarité, ajoutant : « Les raisons de votre grève sont indiscutables. (…) Il s’agit des mêmes abus dont nous souffrons tous les jours en tant que travailleurs de chez Fiat-Chrysler en Italie. (…) Votre lutte est une source d’inspiration et un exemple. Cela montre que nous pouvons et devons dire non à Marchionne (le PDG de Fiat) .»

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