Naufrages sans témoins, sans sauveteurs04/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2566_0.jpg.445x577_q85_box-0%2C11%2C158%2C216_crop_detail.jpg

Dans le monde

Naufrages sans témoins, sans sauveteurs

Une embarcation avec plus d’une centaine de migrants à son bord a fait naufrage en Méditerranée le 20 septembre. Tous ont disparu, sauf sept personnes qui ont été repêchées par les gardes-côtes libyens.

Le bateau pneumatique, qui avait quitté la Libye à Sabratha, avait dérivé des jours sans être secouru. C’est la conséquence de la chasse menée par les autorités italiennes et libyennes contre les bateaux des ONG qui patrouillaient au large de la Libye.

Le nombre de migrants parvenant à atteindre les côtes italiennes serait en diminution. Cela ne veut pas dire qu’ils sont moins nombreux à se risquer en Méditerranée. Ce naufrage montre qu’ils sont peut-être plus nombreux à mourir sans que les opinions publiques occidentales en soient informées, faute de témoins.

Le gouvernement italien encourage la rétention des migrants, essentiellement venus d’Afrique subsaharienne, sur le sol libyen. Pour ce faire, il a passé contrat avec les autorités et avec les mafias locales libyennes. Les migrants sont désormais retenus prisonniers par des bandes armées qui multiplient les sévices. La présidente de Médecins sans frontières international, admise à visiter certains camps, a dénoncé le traitement inhumain infligés aux migrants détenus. Elle a dénoncé la complicité des gouvernements européens, satisfaits de voir réduit le nombre de migrants arrivant jusqu’aux côtes européennes.

Après le sommet qui s’est tenu cet été sur l’immigration entre représentants des pays européens, après la nomination par Macron d’un ambassadeur français des Migrations, rien ne change, si ce n’est que les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée risquent encore davantage leur vie.

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