Macron et sa politique : ceux qui créent les richesses et ceux qui les accaparent04/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2566_0.jpg.445x577_q85_box-0%2C11%2C158%2C216_crop_detail.jpg

Leur société

Macron et sa politique : ceux qui créent les richesses et ceux qui les accaparent

Le président et son Premier ministre assument tranquillement le fait de convertir les milliards d’euros de coupes budgétaires imposées aux travailleurs en milliards de cadeaux faits aux très riches.

Macron se targue d’être le président des riches… mais ce serait pour mieux faire le bonheur des pauvres. Il s’agirait, a-t-il affirmé au Journal du dimanche, de « ne pas sanctionner la réussite », de « faire revenir les talents ». Et Edouard Philippe de préciser à la télévision : « Il faut attirer les gens riches, ceux qui paient des impôts et participent à la création de richesses. »

Pour Macron, Philippe et des générations de porte-parole des possédants, la richesse crée l’activité économique, apportant aux pauvres les moyens de gagner leur pitance. En présentant ainsi le fonctionnement de la société, ces gens décrivent en fait leur propre situation de larbins des possédants. De leur point de vue, en effet, plus les maîtres sont puissants plus les valets sont gras. Pour eux, et eux seuls, la richesse ruisselle de haut en bas : lorsque les Bolloré, Peugeot et Bettencourt ont de la dinde, ils laissent le croupion aux Macron, aux Philippe et à leurs semblables. Mais, en fait de richesse, ni les uns ni les autres ne créent quoi que soit.

La richesse est le produit du travail social. Les capitalistes et leur cour ne font que l’accaparer, se la disputer et, finalement, la dilapider. De plus, ils luttent en permanence pour réduire la part qui revient aux travailleurs, pourtant seuls et véritables créateurs de cette richesse.

Les mesures de ce gouvernement, suivant celles des gouvernements précédents et imitant celles de tous les gouvernements du monde, se bornent à diminuer la part des classes laborieuses dans les richesses produites et à augmenter celle de la classe exploiteuse. Mais rien ne pourra forcer des capitalistes à investir dans la production, puisque la finance est plus rentable. Tout, au contraire, les poussera à durcir les conditions d’exploitation, entre autres en supprimant des emplois et en faisant faire le travail par ceux qui restent.

Le capital supplémentaire offert par Macron et volé aux travailleurs sera donc dilapidé dans la spéculation. La cote des œuvres d’art grimpera, comme celle des grands millésimes, la taille des yachts augmentera, le nombre des lingots se multipliera. Mais, même si le champagne a plus de bulles, ce n’est pas cela qui créera des emplois.

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