Leclerc – Conflans : coup de colère04/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2566_0.jpg.445x577_q85_box-0%2C11%2C158%2C216_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Leclerc – Conflans : coup de colère

Samedi 30 septembre, à l’appel de la CGT, une quinzaine de travailleurs du Leclerc de Conflans dans les Yvelines chargés de la mise en rayons se sont mis en grève à leur prise de poste à 4 h 30 du matin contre le projet de les faire travailler tous les samedis. Cette grève surprise est une première dans ce magasin.

Outre le projet de faire travailler tous les samedis (au lieu d’un samedi sur deux) ceux qui remplissent les rayons, les 200 salariés permanents du magasin ont beaucoup d’autres problèmes. Il y a les pressions pour ne pas prendre sa pause, les effectifs insuffisants, les postes surchargés, le manque de parkas, gants et chaussures de travail, ou de matériel allant des simples cutters à des tire-palette électriques pour s’économiser un peu le dos.

Il y a aussi, pour couronner le tout, le manque de respect, l’attitude humiliante, les cris, les gestes déplacés de certains responsables envers les travailleurs... tout particulièrement contre ceux qui ne leur plaisent pas. Une dizaine de salariés ont d’ailleurs déposé une plainte pour harcèlement il y a un an.

La direction sentait le mécontentement mais pensait l’étouffer par des menaces. En catastrophe, elle a dû mobiliser tous ses cadres pour remplir les rayons à la place des grévistes. Mais surtout, quand elle a débarqué à 7 heures, elle en a beaucoup rabattu. Polie, attentive – cela était frappant – elle a très vite, par écrit, reculé sur les samedis, promis des recrutements rapides et s’est engagée à ne prendre aucune sanction pour fait de grève. Elle a aussi désavoué les méthodes de l’encadrement que, bien sûr, elle a fait mine de découvrir.

Les grévistes n’ont pu obtenir la systématisation d’une prime de 50 euros, mais leur sentiment de victoire est quand même profond. Cette grève a été chaleureusement accueillie par les autres travailleurs, admiratifs, et même du côté des clients. Se mobiliser était la meilleure façon de se faire respecter, et les grévistes en sont fiers. Visiblement, cela a aussi donné des idées à beaucoup de leurs collègues, car les problèmes sont loin d’être tous réglés.

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