L’argument boeuf de Bigard04/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2566_0.jpg.445x577_q85_box-0%2C11%2C158%2C216_crop_detail.jpg

Fil rouge

L’argument boeuf de Bigard

Jeudi 14 septembre, une commission de l’Assemblée avait invité des représentants de l’agroalimentaire, dont Jean-Paul Bigard, qui est à la tête de presque la moitié des abattoirs privés du pays et dont le groupe possède entre autres la marque Charal. Bigard a décommandé sa venue au dernier moment et envoyé son fils le représenter.

Interpellé par un député sur un rapport de CHSCT dénonçant des conditions de travail particulièrement pénibles dans un abattoir du groupe aujourd’hui fermé, le rejeton cravaté a tout juste daigné répondre qu’il prenait acte du rapport et de la question.

Aux questions sur les pratiques commerciales du groupe, sur ses prix d’achat et de vente, et sur le fait que le groupe ne semble pas respecter la loi l’obligeant à publier ses comptes, il a seulement répondu : « Nous achetons 25 000 bovins par semaine… que nous payons toutes les semaines. » Autrement dit, grâce à sa puissance financière, un Bigard peut envoyer promener les députés et leur dire : « Le patron, c’est moi. » Vraiment un argument capital…

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