Engie – Centres d’appels : en lutte !04/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/LO2566_0.jpg.445x577_q85_box-0%2C11%2C158%2C216_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Engie – Centres d’appels : en lutte !

Le 27 septembre, à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGC, CFTC, FO, CGT, les centres d’appels d’Engie (ex GDF-Suez) étaient massivement en grève, 72 % selon les syndicats, avec des taux de grévistes de plus de 80 % à Annecy, Villeurbanne ou Toulouse.

En effet, dans les centres d’appels travaillant en sous-traitance pour Engie 550 emplois sont menacés. À juste titre, les travailleurs considèrent que c’est bien Engie qui est responsable de ces pertes d’emplois.

En 2009, la direction d’Engie, considérant que ses salariés lui coûtaient trop cher, a choisi de sous-traiter l’activité des conseillers téléphoniques ; puis, il y a cinq mois elle a annoncé un vaste plan de suppressions d’emplois (1 900 selon la CGT). En fait elle veut considérablement « rentabiliser » le secteur vente gaz et électricité et a décidé d’aider les entreprises qu’elle utilise en sous-traitance à délocaliser de l’ordre de 30 % de leur activité vers la Tunisie, le Portugal et l’île Maurice. Il est aussi question d’une délocalisation vers le Cameroun et le Sénégal.

Non seulement les frontières n’arrêtent pas l’exploitation mais en fait elles la favorisent ! Engie, avec le soutien de l’État français (actionnaire d’Engie) profite de la grande pauvreté de pays africains pour y déplacer ses activités et ainsi sous-payer les salariés.

Les syndicats dénoncent la politique de dumping social pratiqué par Engie au moment où le président de la République fait semblant de lutter contre ce système de surexploitation en Europe. Et ils font remarquer que Engie s’asseoit sur un accord social européen signé en avril 2016 avec les organisations syndicales où elle s’engageait à « garantir l’employabilité, la stabilité et l’amélioration des conditions sociales de tous les salariés… » !

Lors de la journée de grève du 27 septembre, plusieurs regroupements de salariés ont eu lieu pour s’adresser à la population et dénoncer la politique d’Engie à Quimper, La Baule, Lyon, Montpellier…

Une journée réussie.

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