Dans les entreprises

RATP : concernés aussi par les ordonnances Macron

La direction n’a pas chômé pendant les vacances : sitôt les ordonnances adoptées, elle a publié une note de « conseil en droit social » qui détaillait leur application à la RATP.

Établissement public à caractère industriel et com mercial (EPIC), l’entreprise de transport de la région parisienne et ses 45 000 travailleurs sont en effet concernés par ces ordonnances qui, selon la direction, « auront des impacts à la RATP, principalement sur les modalités de la représentation du personnel et les règles relatives à la négociation collective. »

Parmi les mesures que la direction compte bien appliquer, il y a la possibi­lité pour elle de remettre en question les contrats de travail par référendum, et de licencier pour cause réelle et sérieuse ceux qui refuseraient de se soumettre à ces nouvelles conditions d’exploitation. Elle mentionne dans sa note les aspects du contrat de travail qui pourraient être modifiés : la durée du travail, la rémunération, la mobilité professionnelle ou géographique interne.

La note a rapidement circulé chez les travailleurs de la RATP. Elle suscite partout de vives réactions d’indignation. Il est évident pour tous que les attaques ne vont pas en rester là : après l’application des ordonnances, les retraites sont déjà en ligne de mire.

Comment organiser la riposte ? Les plus vieux se souviennent qu’en 1995, il avait fallu plusieurs semaines de blocage pour faire reculer un Juppé non moins arrogant que Macron.

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