Dans les entreprises

Naval Group – Angoulême-Ruelle : les ouvriers postés en lutte

Naval Group est le nouveau nom de la Direction des constructions navales (DCNS) qui fabrique bateaux et sous-marins notamment pour l’armée française, et exporte ces armements dans le monde entier. Elle compte plus de 12 000 salariés, dont environ 850 sur le site de Ruelle près d’Angoulême.

Fin 2016, le PDG de DCNS a dénoncé l’accord d’entreprise et il a obtenu la signature de certains syndicats pour un nouvel accord, nettement défavorable aux travailleurs. Malgré plusieurs débrayages comptant jusqu’à une centaine de travailleurs sur le site, la direction a fait appliquer l’accord au retour des congés.

Les déroulements de carrière sont revus à la baisse et l’organisation du temps de travail est modifiée. La direction impose dorénavant aux ouvriers de production de travailler davantage en décomptant les temps d’habillage et de propreté du temps de travail, avec une indemnisation.

De plus, pour plusieurs dizaines de camarades travaillant en équipes, l’accord supprime les plages variables d’embauche et de débauche, avec pour conséquence de les empêcher de prendre des demi-journées de récupération.

Lundi 11 septembre, une quarantaine d’ouvriers se sont invités à une réunion entre la direction et les syndicats pour expliquer calmement mais fermement que le travail posté est déjà très contraignant et qu’il est hors de question d’être encore plus lésés. Devant l’intransigeance de la direction, une vingtaine de travailleurs postés sur environ 25 ont décidé de ne venir travailler qu’en horaire normal en amputant leur journée. Ils sont considérés par la direction comme en grève depuis le 14 septembre.

Cette grève perturbe sensiblement la production. Elle bénéficie de la solidarité des autres travailleurs de l’entreprise qui ont organisé un débrayage et une collecte. La direction de Naval Group doit reculer !

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