Mélenchon : dans la rue pour préparer les élections27/09/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/09/p5_Manifestation_FI_C_Serge_DIgnazio_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Mélenchon : dans la rue pour préparer les élections

Samedi 23 septembre, Jean-Luc Mélenchon et son mouvement La France insoumise ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris.

Illustration - dans la rue pour préparer les élections

Une partie de ceux qui ont participé à cette manifestation y ont vu une occasion d’exprimer leur opposition à la politique de Macron, après les journées de grève des 12 et 21 septembre. Dans son discours, Mélenchon a d’ailleurs amplement joué sur ce sentiment. Il a déclaré que son mouvement était prêt à se ranger derrière les organisations syndicales, pour mener « un combat déterminé, décisif, et tous ensemble ». Dénonçant les ordonnances, mais aussi « le capital qui ne produit rien », les cadeaux fiscaux aux plus riches, le CETA (traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada)et même la trahison des sociaux-démocrates allemands « qui ont aboli les droits de la classe ouvrière » il y a quinze ans, Mélenchon n’a pas été avare d’appels à la « résistance ».

Si Mélenchon appelle à participer aux actions syndicales, il explique aussi que la bataille contre les ordonnances se jouera sur les bancs de l’Assemblée nationale, où un dernier vote doit avoir lieu. Mais derrière le gouvernement il y a le patronat, qui ne cédera pas parce que des députés feront de l’agitation parlementaire.

D’ailleurs Mélenchon dénonce les « oligarques », c’est-à-dire les politiciens comme Macron, qu’il faudrait, selon lui, « dégager ». Il dénonce aussi les riches, mais jamais directement le grand patronat. Il pointe les baisses d’impôts concédées aux plus riches, mais pas l’augmentation des profits des entreprises. Il reproche au gouvernement de vendre à des groupes étrangers ce qu’il appelle « les industries de pointe de la patrie », comme STX ou Alstom et ne trouve rien à redire quand l’exploitation des travailleurs se fait sous le drapeau tricolore.

Et la conclusion de toute cette envolée, truffée de références à la patrie et à la République, est sans ambiguïté : « Au bout du mouvement social, au bout de la rue, il y a souvent les élections », c’est-à-dire l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle variante de l’union de la gauche, si possible derrière lui.

Les travailleurs ont eu de nombreuses fois l’occasion de constater que la gauche au pouvoir a toujours fini par mener une politique en faveur de la bourgeoisie. C’est le même genre de reniement que prépare Mélenchon.

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