Prime à la casse : un petit plus…qui ne casse pas grand chose20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prime à la casse : un petit plus…qui ne casse pas grand chose

Une des mesures annoncées pour début 2018 par Nicolas Hulot est la nouvelle prime à la casse, ou prime de conversion des véhicules. Les propriétaires de véhicules anciens pourront toucher une prime de 1 000 euros, voire 2 000 s’ils ne sont pas imposables, en achetant une nouvelle voiture moins polluante. Contrairement aux précédentes, cette prime pourra servir non seulement à l’achat d’un véhicule neuf mais aussi à celui d’une voiture d’occasion. Il sera possible d’en bénéficier en remplaçant son vieux véhicule par une voiture d’occasion à essence d’une douzaine d’années ou une diesel de sept ans d’âge ou moins.

Le gouvernement insiste sur l’aspect social autant qu’environnemental de la mesure : il s’agit, selon lui, de baisser le taux de CO2 émis tout en aidant les automobilistes les moins fortunés. Il prévoit de financer son coût (150 millions d’euros) en augmentant la taxe sur les véhicules neufs les plus polluants, comme les plus gros 4X4, jusqu’à 10 500 euros.

Côté environnement, Nicolas Hulot vise les trois millions de voitures les plus polluantes sur un total de 30 millions de véhicules en France. Cette mesure sera-t-elle vraiment un avantage pour les moins fortunés ? Hulot donne en exemple une famille non imposable troquant sa Clio de 1991 pour une Clio 3 de 2006 qui ne lui coûterait, grâce à la prime, que 1 500 euros au lieu de 3 500. C’est possible, mais beaucoup de travailleurs, et encore plus de chômeurs, n’ont de toute façon pas de quoi changer de voiture.

Les trusts de l’automobile, eux, ne seront pas mécontents. Et les concessionnaires vont peut-être pouvoir liquider plus facilement une partie de leur stock d’occasions.

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