Fonction publique : salaires toujours gelés20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : salaires toujours gelés

Alors que les attaques contre l’ensemble du monde du travail vont se démultiplier avec les facilités offertes au patronat par les ordonnances Macron, l’État-patron a d’ores et déjà lancé une nouvelle offensive contre ses propres salariés.

Dans le budget 2018, le gouvernement s’en prend directement aux salariés de la fonction publique : gel du point d’indice qui sert de référence pour le calcul des salaires et des retraites, hausse de 1,7 % de la CSG, rétablissement d’un jour de carence en cas d’arrêt maladie.

Cela n’empêche en rien le ministre de l’Action et des comptes publics, Darmanin, de prétendre que les fonctionnaires n’ont aucune raison d’être inquiets. Il prétend même que leurs rémunérations vont augmenter de 4 % cette année ! En réalité, le ministre n’a toujours pas dit comment la hausse de la CSG sera compensée pour les salariés de l’État. Et il met désormais ouvertement en question l’accord signé par le gouvernement Valls en 2015, qui prévoit un rattrapage partiel des pertes de salaire pendant le quinquennat de Hollande.

Se voulant sans doute rassurant, alors que Macron avait promis 120 000 suppressions de fonctionnaires pendant sa campagne, et que Darmanin lui-même parlait encore il y a peu de dépasser cet objectif, le ministre en charge de la réforme de l’État se défend désormais de vouloir sabrer trop vite dans la fonction publique. Il présente la suppression de 1 600 postes de fonctionnaires d’État en 2018 comme un moindre mal. Mais à cette baisse non négligeable de personnel dans des services publics où le manque est déjà criant s’ajoutent les dizaines de milliers de postes supprimés avec la disparition de la plupart des emplois aidés, les départs non remplacés dans la fonction publique territoriale, les coupes dans tous les budgets des collectivités territoriales qui annulent partout les embauches prévues.

Les salariés de la fonction publique sont attaqués, comme tous les salariés du pays, par les mesures du gouvernement.

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