FN : d’une démagogie à l’autre20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

FN : d’une démagogie à l’autre

Il n’y a pas que dans le bocal de LR que les grenouilles croassent. Marine Le Pen a lancé une « grande refondation » du Front national au lendemain de sa défaite électorale à la présidentielle. Celle-ci a laissé des mécontents, les cadres frontistes étant déçus ou amers des postes qu’ils ont manqués.

Leur problème est très clairement électoraliste : comment gagner des voix ? À la présidentielle, le FN a emporté des voix de droite, de Fillon et de Dupont-Aignan, mais cela n’a pas suffi. Le Pen fait le pari qu’en étant le plus réactionnaire, raciste et rétrograde, le FN se hissera jusqu’aux bonnes places. Florian Philippot, qui a fondé l’association Les Patriotes sans pour autant quitter la vice-présidence du FN, joue une autre carte, tout aussi démagogique et dangereuse pour le camp des ouvriers, chômeurs ou retraités. C’est la carte de la prétendue solidarité dans la lutte contre Macron. Après des sorties telles que : « Il faut se battre contre la loi travail qui précarise les travailleurs », il s’est affiché dans le camion d’un forain manifestant contre l’ordonnance parue en avril dernier, qui impose à la profession de répondre à des appels d’offres avant d’installer ses attractions.

Florian Philippot ne manifeste pas avec la CGT ou au côté des centaines de milliers de salariés : il a répondu à l’appel d’un patron millionnaire, Marcel Campion, qui a appelé à manifester le 12 septembre pour défendre son monopole lucratif, tout en essayant de profiter de la mobilisation des travailleurs. Philippot avait minutieusement choisi sa place ce jour-là, du côté des propriétaires et des patrons.

Partager