Ordonnances : attaque contre les représentants du personnel13/09/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/09/p4_ordonnances_pistolet_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C284%2C995%2C844_crop_detail.jpg

Leur société

Ordonnances : attaque contre les représentants du personnel

Les ordonnances constituent aussi une attaque contre les militants ouvriers. La fusion en un seul organisme, appelé comité social et économique (CSE), des délégués du personnel, du comité d’entreprise, du comité d’hygiène et de sécurité, va réduire considérablement le nombre de représentants du personnel.

Illustration - attaque  contre les représentants  du personnel

Il faut attendre les décrets d’application pour savoir le nombre d’élus des salariés qui seront éliminés… et livrés au bon vouloir patronal, une fois écoulés les six mois de protection dont ils bénéficient après la fin de leur mandat.

Ces délégués au CSE, élus pour quatre ans, ne pourront pas exercer plus de trois mandats successifs (dans les entreprises de plus de 50 salariés). Voilà qui va imposer aux organisations syndicales un renouvellement impossible, en particulier dans les entreprises moyennes, si les vocations militantes ne se font pas beaucoup plus nombreuses.

Ainsi ces dispositions vont aboutir à un affaiblissement des syndicats dans les entreprises. Cela va sans doute satisfaire une bonne partie du patronat. Le grand patronat, lui, sait pourtant bien se servir des organisations syndicales comme partenaires dès lors que celles-ci veulent bien jouer le jeu. Aussi les ordonnances laissent-elles au patron toute latitude pour accorder des avantages maison supplémentaires aux organisations syndicales. Certaines espèrent peut-être encore tirer ainsi leur épingle du jeu avec une attitude coopérative.

Mais les militants qui ont à cœur de défendre leurs camarades de travail sont, eux, clairement visés.

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