Dans les entreprises

Éritel – Anetz : mobilisation réussie

La moitié des 140 salariés de l’entreprise Éritel située à Anetz, en Loire-Atlantique, se sont mis en grève le 4 septembre pour dénoncer le 0 % d’augmentation collective annoncé par ce sous-traitant d’Orange, spécialisé dans la pose de la fibre optique.

Éritel, qui a racheté le site d’Anetz en novembre dernier et qui possède trois autres sites en France, n’est pourtant pas en difficulté. Le groupe Ciret, auquel il appartient, a réalisé 450 millions de chiffre d’affaires en 2016 et prévoit une augmentation de 42 % de celui-ci pour 2017.

La direction d’Éritel piétine aussi la convention collective en toute illégalité en ne respectant pas les minimas de salaire. Elle prévoit la suppression des paniers repas, le non-paiement des heures supplémentaires, la suppression ou la diminution de 50 % des primes mensuelles d’intéressement liées au chiffre d’affaires réalisé… Elle anticipe visiblement les ordonnances de la loi travail du gouvernement Macron, qui permettra, par accord d’entreprise, de déroger aux conventions de branche.

C’est pour répondre à ces attaques que les travailleurs du site d’Anetz se sont mis en grève massivement et ont élaboré un cahier revendicatif de 37 points. Ils n’ont repris le travail, au bout de deux jours, qu’après avoir obtenu l’embauche en CDI de 50 intérimaires et la prime d’ancienneté.

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