Fiscalité : au profit des capitalistes… les plus riches06/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2562.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fiscalité : au profit des capitalistes… les plus riches

Les prochaines mesures fiscales confirmées par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à l’université d’été du Medef avaient de quoi réjouir son auditoire. En effet, celles-ci vont, de l’avis des patrons eux-mêmes, favoriser les plus riches des plus riches.

L’impôt sur la fortune est revu à la baisse. Jusqu’à maintenant cet impôt, largement symbolique, concernait les détenteurs d’un patrimoine égal ou supérieur à 1,3 million d’euros. Environ 300 000 foyers français en étaient redevables, pour des recettes s’établissant à un peu plus de 4 milliards d’euros. L’assiette fiscale de l’ISF comprenait les biens immobiliers et mobiliers. Désormais, les valeurs mobilières, c’est-à-dire les actions et obligations, ne seront plus taxées. Pour l’État, le manque à gagner serait de 3,3 milliards d’euros.

Plus significatif encore, la baisse de l’impôt sur les sociétés qui passera de 33 % à 25 % en 2022. Le journal Les Échos a estimé la perte à venir pour le budget de l’État à 11 milliards d’euros. Le gouvernement Macron s’inscrit ainsi dans la droite ligne du gouvernement précédent qui comptait baisser le taux d’imposition à 28 % pour les entreprises dont les bénéfices ne dépassent pas 500 000 euros. Mais il s’embarrasse moins du prétexte des petites et moyennes entreprises. En effet Bruno Le Maire annonce que la baisse du taux d’imposition des entreprises (à 31 % en 2019, puis 26,5 % en 2021) ne se fera pas en fonction de la taille et des bénéfices. Toutes les entreprises seront logées à la même enseigne. Le message envoyé aux investisseurs étrangers et aux patrons français est clair : allez-y, venez faire du profit ici, vous n’aurez aucune entrave.

Et les patrons ont encore le culot de prétendre que ce cadeau n’en est pas un. Eh, oui, la baisse des cotisations sociales, en augmentant leurs bénéfices, augmentera leurs impôts. Mais la solution viendra : en les expropriant, on leur évitera définitivement de payer des impôts.

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