Le Drian en Irak : au service des capitalistes français30/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2561.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le Drian en Irak : au service des capitalistes français

Samedi 26 août, le ministre des Affaires étrangères et celui des Armées sont allés à Bagdad rencontrer le Premier ministre irakien, pour lui annoncer que le gouvernement français allait lui accorder un prêt de 430 millions d’euros. Quelques jours avant, un diplomate américain les avait précédés.

Après avoir contribué depuis 2003 à plonger ce pays dans une guerre dévastatrice qui n’a pas réellement cessé, voilà les grandes puissances occidentales en rivalité pour obtenir les marchés de la reconstruction. Car ces marchés, évalués à plusieurs centaines de milliards de dollars, peut-être mille milliards, sont considérables. Et les grands groupes industriels et financiers, tant américains qu’européens, veulent leur part.

La somme proposée par Le Drian peut sembler dérisoire au regard de ces montants. Mais il s’agit d’une amorce. Et le gouvernement français espère ainsi aider ses capitalistes à s’introduire dans ces marchés de la reconstruction. Ensuite, les industriels français devront jouer des coudes pour se faire une place. Car, si l’impérialisme français avait réussi à faire pendant des années de très bonnes affaires avec le régime de Saddam Hussein, il a été largement écarté par son puissant rival américain après l’intervention militaire de celui-ci en 2003.

Mais qui profitera de cet argent ? Sûrement pas la population locale. Ce prêt est octroyé au gouvernement irakien pour passer des contrats avec des industriels français, qui seront donc les vrais bénéficiaires. La population locale, elle, peut s’attendre à être rackettée et pressurée par ses propres dirigeants, pour payer les intérêts et le remboursement de ces prêts. Quant à l’utilisation de ces sommes, on peut parier que seule une part minime sera réellement utilisée pour reconstruire un pays dévasté.

Que ce soit en période de paix ou en période de guerre, la domination des grandes puissances impérialistes sur cette région du Proche-Orient a toujours été synonyme de pillage et de destructions.

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