Deliveroo : les livreurs en colère contre " Delivoyou "30/08/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/08/p9_Manif_Deliveroo_28_08_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Deliveroo : les livreurs en colère contre " Delivoyou "

Illustration - les livreurs en colère contre " Delivoyou "

Lundi 28 août, une délégation de livreurs de Deliveroo, plate-forme de livraison de repas à domicile, et de son concurrent Stuart, s’est rendue en cortège de la place de la République au siège de Deliveroo. Ils étaient soutenus par les syndicats CGT et Solidaires, et des représentants de La France insoumise, de Lutte ouvrière, du NPA et du PCF. Censée les recevoir, la direction a préféré reporter cette rencontre et la tenir avec des livreurs de son choix.

La veille, plusieurs dizaines de coursiers à vélo s’étaient réunis à Paris place de la République, Bordeaux, Nantes et Lyon. Aux cris de « On ne veut plus pédaler sans être payés, Déli tu vas manger ! », ils dénoncent leur précarité et exigent une revalorisation du prix de la course, au moment où la direction cherche à la diminuer.

Jusqu’à présent, les livreurs embauchés avant août 2016 – 600 selon la direction – étaient payés sur une base horaire de 7,50 euros à laquelle s’ajoutaient deux à quatre euros par livraison. À partir du 28 août, ces livreurs doivent signer de nouveaux contrats, déjà en vigueur, où la rémunération est uniquement à la course, 5 euros par course en province et 5,75 euros à Paris.

Tous les livreurs ont l’expérience de longs moments d’attente entre les courses, durant lesquels leur contrat leur impose d’être disponibles. Et le Collectif des livreurs autonomes de Paris (Clap) estime qu’avec ces nouveaux contrats leur rémunération baisserait de 30 %.

La direction de Deliveroo souhaite généraliser ces contrats à la course à ses 7 500 livreurs. Elle prétend qu’avec un nouveau logiciel elle réduira le temps d’attente entre les courses et que les nouveaux contrats permettraient aux livreurs de gagner 40 % de plus que le smic horaire. Mais elle n’a pas osé répéter son coup de bluff devant les livreurs en colère !

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