Taxe sur les grandes entreprises : les patrons crient sans même avoir mal23/08/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/08/p4_Patrons_insatiables_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C120%2C1280%2C840_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe sur les grandes entreprises : les patrons crient sans même avoir mal

Illustration - les patrons crient sans même avoir mal

Le gouvernement a annoncé la suppression d’une taxe contestée par la cour de justice européenne. Cette taxe, créée en 2012, amputait de 3 % seulement les dividendes des grands groupes capitalistes. Cette suppression aboutirait à deux milliards d’euros de recettes annuelles en moins pour l’État, et autant à distribuer en plus aux actionnaires.

À ces deux milliards pourraient s’ajouter 4,3 milliards de remboursement des sommes déjà encaissées au titre de cette taxe. Si le Conseil constitutionnel le décide cet automne, cela augmenterait encore le besoin de recettes nouvelles de l’État.

Le gouvernement cherche un moyen de compenser ces pertes annoncées. Les Échos et Le Figaro ont indiqué que les pistes actuellement étudiées pourraient conduire à une taxe minuscule sur le chiffres d’affaires des groupes faisant au moins un milliard de recettes, et cela pendant seulement trois ans.

Mais, pour le grand patronat, c’est toujours trop. Le n°2 du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a déjà rappelé que « le programme présidentiel d’Emmanuel Macron était de supprimer cette taxe sur les dividendes, pas de la remplacer ».

C’est bien connu : pour le patronat, les bénéfices sont réservés aux actionnaires et les sacrifices sont pour tous les autres.

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