Leur société

Contrats aidés : l’État supprime 160 000 emplois

Le Premier ministre a confirmé la réduction du nombre de contrats aidés, passant de 456 000 en 2016 à 293 000 pour l’année en cours. Sauf exceptions, le recours aux contrats aidés est suspendu depuis la mi-août.

Ces contrats, sous une multitude de formes, contrats initiative emploi, contrats d’avenir, d’accompagnement dans l’emploi, etc., ont en commun d’être financés en tout ou en partie par l’État. Pour faire face à leurs obligations, pour assurer un certain nombre de tâches indispensables, les collectivités locales et les associations ont eu de plus en plus recours à ces contrats aidés. La réduction brutale et drastique du nombre de ces contrats va peser directement sur les classes populaires.

Des écoles primaires et maternelles sont affectées. Ces emplois aidés permettaient d’embaucher les accompagnants des élèves en situation de handicap. Sur les 70 000 contrats aidés dans les écoles, il n’en reste que 50 000 dans la nouvelle enveloppe budgétaire. Un peu partout dans le pays, des élus locaux expriment leurs craintes de ne pas pouvoir assurer la rentrée scolaire.

Sous prétexte que ces contrats ne débouchent pas sur un emploi stable, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, renvoie vers le chômage 160 000 travailleurs qui avaient pu momentanément sortir la tête de l’eau.

Quel cynisme ! Qu’est-ce qui empêche les pouvoirs publics d’embaucher en fixe ces 160 000 travailleurs qui occupaient des postes utiles avec ces contrats aidés ? La volonté de concentrer l’argent public vers les caisses des capitalistes, c’est tout !

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