États-Unis : assassinée à Charlottesville par les suprémacistes16/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2559.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : assassinée à Charlottesville par les suprémacistes

Samedi 12 août, l’extrême droite américaine appelait à un rassemblement à Charlottesville, en Virginie. S’y sont retrouvés des néo-nazis et ceux qu’on appelle les suprémacistes, nostalgiques de l’esclavage, qui revendiquent la suprématie des Blancs, essentiellement sur les Noirs.

Pour répondre à cette provocation, une contre-manifestation avait été organisée le même jour. Très vite, des affrontements ont éclaté, la police a tenté de disperser la foule. Mais un homme a foncé délibérément en voiture sur les manifestants antiracistes, tuant une jeune femme et blessant plusieurs personnes. L’homme participait au rassemblement de l’extrême droite et a été présenté comme « fasciné par les nazis ».

Les suprémacistes avaient appelé à manifester contre la décision de la ville de déboulonner une statue du général Lee, commandant la principale armée sudiste lors de la guerre de Sécession, défendant l’esclavage qui sévissait avant 1863 dans le sud des États-Unis.

Depuis des années, un mouvement milite aux États-Unis pour que les statues et monuments érigés à la gloire des défenseurs de l’esclavage soient enlevés de l’espace public. Ainsi, après une tuerie à Charleston en Caroline du Sud, perpétrée en 2015 par un jeune raciste, les drapeaux confédérés sudistes ont été retirés devant le bâtiment du gouvernement de cet État, et deux statues de généraux sudistes, dont le même général Lee, avaient été déboulonnées à la Nouvelle-Orléans.

Lors de son élection, Trump en 2016 a plus que flatté les racistes et suprémacistes, dont certains de ses conseillers sont issus. Les discours de Trump sur la grandeur de l’Amérique, contre les immigrés accusés d’être des violeurs et des bandits, n’ont fait qu’encourager ces milieux.

L’agression de Charlottesville n’est que le dernier épisode d’une longue liste de discriminations, d’emprisonnements, de meurtres, frappant en particulier la population noire. Comme le prouve l’immunité dont ont bénéficié presque tous les policiers blancs ayant tué des Noirs ces dernières années, l’appareil d’État américain est le garant de la conservation de cet ordre social injuste.

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