Baisse de l’ISF : l’argent va à l’argent16/08/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/08/p_3REcette_Macron_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C592%2C1536%2C1456_crop_detail.jpg

Leur société

Baisse de l’ISF : l’argent va à l’argent

Illustration - l’argent va à l’argent

Pour célébrer les cent jours du gouvernement Macron, Christophe Castaner, son porte-parole, a passé en revue les mesures prises ou à venir. Parmi elles, on trouve la réforme de l’impôt sur la fortune (ISF), qui, en ne taxant plus les revenus financiers, ferait perdre aux finances publiques au moins deux milliards d’euros à court terme.

Pour justifier cette réforme, le gouvernement met en avant la nécessité de récupérer des capitaux qui pourraient s’investir dans les petites et moyennes entreprises. C’est ce que Castaner présente comme un moyen de « financer l’économie réelle » et de créer des emplois !

Cette fable, tous les gouvernements l’ont utilisée pour justifier les divers cadeaux aux capitalistes : les milliards du crédit impôt recherche (CIR), ou du crédit impôt compétitivité emploi (CICE), n’ont servi qu’à remplir les coffres des actionnaires sans créer de l’emploi. Et ils ont plus profité aux grosses sociétés qu’aux PME.

On ne voit pas pourquoi les plus riches, les premiers concernés par la réforme, iraient investir dans ce qui leur rapporte moins qu’un placement financier. Spéculer sur les monnaies, les matières premières, acheter et vendre des actions, c’est le quotidien de la finance et c’est ce qui rapporte. Et quand les capitaux s’intéressent aux entreprises ce n’est pas pour investir mais pour les racheter et les revendre plus cher après avoir licencié ou pour les démanteler, comme on l’a vu récemment avec le groupe Vivarte.

Même des sociétés relativement importantes qui font appel à des capitaux ont du mal à attirer des investisseurs. En 2016, selon des chiffres cités par Médiapart, la somme totale investie en un an dans les entreprises cotées en France a été l’équivalent de deux jours d’échanges dans les transactions financières. Le capital se consacre avant tout à fabriquer… du capital.

Dans l’économie réelle, cela se traduit par des emplois mal payés, des fermetures d’usines et des chômeurs.

Macron et son gouvernement le savent parfaitement, ils sont venus au pouvoir pour cela. Sauver l’économie, c’est pour eux sauver la fortune des actionnaires.

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