Bagnolet – Les Lilas : les Baras continuent la lutte16/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2559.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bagnolet – Les Lilas : les Baras continuent la lutte

Le 29 juin dernier, 250 travailleurs africains sans papiers, organisés en collectif , les Baras, étaient expulsés par des CRS des locaux inutilisés de Pôle emploi qu’ils occupaient, à Bagnolet. C’était la cinquième fois qu’ils étaient chassés depuis 2011. Depuis cinq ans, c’est en restant ensemble qu’ils ont pu tenir et se défendre, tout en tissant des liens de solidarité avec bien des habitants des localités qu’ils ont habitées.

Lorsque la police les a délogés fin juin, ils se sont installés sous un pont d’autoroute au métro Gallieni, décidés à rester groupés et à continuer à se faire entendre. Depuis un mois et demi, des habitants et des militants leur apportent leur soutien matériel et humain. La mairie PS quant à elle, les a laissés sans solution et leur a même interdit d’installer des tentes.

Le 9 août, pour pouvoir dormir à l’abri, les Baras ont décidé d’occuper les anciens locaux de la Blanchisserie des Lilas, une usine désaffectée depuis que le patron, l’entreprise RLD, l’a fermée pour accroître ses profits en réduisant le nombre de ses établissements. Le dimanche suivant, ils ont déployé leurs banderoles dans les étages, affichant « Un toit pour tous ! » et « Régularisation de tous les sans-papiers ! » La police municipale puis la police nationale sont venues constater l’occupation, tandis que des habitants et des militants étaient là pour marquer leur soutien aux Baras. Certains sont ensuite allés voir les voisins de la blanchisserie pour distribuer un tract et discuter de la situation.

Les Baras ont pris des précautions juridiques en faisant venir un huissier à l’avance afin de bénéficier du délai des procédures après plusieurs jours d’occupation. Mais ils savent aussi que les pouvoirs publics peuvent prononcer leur expulsion d’un jour à l’autre.

Ils se battent pour sortir de cette précarité permanente et du cercle vicieux de l’illégalité.

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