Première dame : juste « la femme de »...09/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2558.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Première dame : juste « la femme de »...

Alors qu’une pétition sur Internet dénonçant le projet de Macron de créer un statut de Première dame, avait déjà recueilli 277 000 signatures, le président a fait machine arrière. L’Élysée a annoncé le 8 août qu’il ne créerait aucun statut spécial, mais qu’à sa place une « charte de la transparence » serait établie.

Il est vrai que proposer de prendre sur les fonds publics pour donner un budget à quelqu’un qui n’a d’autre fonction que d’être « la femme de », cela faisait mauvais effet, surtout au moment du vote de la loi de moralisation qui interdit à un élu d’employer un membre de sa famille. D’autant plus que cela venait après l’annonce très mal perçue de la baisse de cinq euros de l’aide au logement pour les plus démunis.

La loi de moralisation promue par Macron ne l’avait pourtant pas arrêté dans sa volonté d’assurer un complément de revenus à sa femme. Il avait su contourner la difficulté avec un rare talent de contorsionniste : si le statut de Première dame avait été accordé à sa moitié, elle aurait donc pu empocher en toute légitimité les deniers allant avec, puisqu’il aurait été impossible de parler d’emploi fictif. CQFD.

Alors, qu’est-ce qui se cachera derrière cette formulation de « charte de la transparence »? L’épouse du président devra-t-elle se serrer la ceinture et financer ses bonnes œuvres de dame patronnesse sur ses propres deniers ? On peut faire confiance à ce petit milieu de nantis pour lui éviter un tel sacrifice.

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