SNCF : panne géante, choix néfastes02/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2557.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : panne géante, choix néfastes

La panne qui vient de paralyser la gare de Paris-Montparnasse est tombée au plus mauvais moment : lors du chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. Résultat, au moins 5 000 personnes, selon la SNCF, n’ont pas pu prendre leur train dimanche 30 juillet, des milliers encore le lendemain et le surlendemain…

Certes, même dans une société bien mieux organisée que celle dans laquelle nous vivons, une société qui aurait vraiment pour premier souci la qualité de vie de tous ses membres, il y aura sans doute encore des pannes, des dysfonctionnements.

Mais la SNCF et ses pouvoirs de tutelle (l’État-actionnaire et les gouvernements qui agissent en son nom) ont fait des choix, depuis des années, qui ne peuvent avoir que des conséquences néfastes. Ils ont supprimé des milliers de postes ; sous-traité toujours plus de tâches de maintenance à des sociétés privées dont le souci numéro un est de faire de l’argent ; concentré les investissements sur le TGV, plus destiné à l’exportation qu’à améliorer les conditions de voyage des travailleurs ; réduit d’autres investissements moins profitables pour les grosses sociétés privées, mais plus utiles à la population.

On l’a constaté, un autre été, en 2013, lors de la dramatique catastrophe en gare de Brétigny, qui mettait clairement en cause le manque de moyens et de personnel pour entretenir les voies. Et on le constate chaque jour avec la fermeture de lignes régionales et avec les incidents à répétition sur les lignes de banlieue des grandes villes, qui font que les trajets quotidiens s’apparentent souvent à une galère pour bien des salariés.

La paralysie de la gare Montparnasse n’est pas la faute à pas de chance : c’est un révélateur d’une dégradation généralisée du service public du transport ferroviaire. Une dégradation qui, elle non plus, ne doit pas grand-chose au hasard, mais beaucoup aux choix sociaux et économiques de ceux qui nous gouvernent.

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