Plantation Bois-Debout – Guadeloupe : un nouveau bras de fer02/08/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/08/p10_photo_CO_1_barrage_routier_ouvriers_agricooles_bois_debout_c_CO.jpg.420x236_q85_box-0%2C182%2C1944%2C1276_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Plantation Bois-Debout – Guadeloupe : un nouveau bras de fer

Les travailleurs de la plantation Bois-Debout, en Guadeloupe, avaient été l’exemple à suivre pour ceux des vingt autres propriétés. Soixante-trois travailleurs avaient intenté une action aux Prud’hommes pour obtenir le remboursement de sommes retenues par le patron sur plusieurs années, et ils ont gagné.

Illustration - un nouveau bras de fer

Le patron, condamné à rembourser entre 10 000 et 20 000 euros par travailleur, ne voulait pas s’exécuter, mais les ouvriers ont fait grève jusqu’à le faire céder. Ils ont ensuite réclamé que l’accord soit étendu aux quatre-vingt-neuf autres travailleurs de l’entreprise, ce que le patron promit dans un premier temps.

Ayant obtenu gain de cause, les travailleurs de Bois-Debout furent donc les seuls à ne pas se mettre en grève avec les autres plantations le 18 mai, tout en les soutenant bien sûr.

Mais brutalement, quelques jours plus tard, le patron décida de faire appel du jugement des prud’hommes et refusa de verser les premiers 1 500 euros qu’il devait aux quatre-vingt-neuf comme début de remboursement.

Aussitôt tous les travailleurs se mirent en grève et occupèrent la grande maison d’habitation des propriétaires de la plantation, y passant la nuit au son du tambour avec d’autres travailleurs des plantations. Les jours suivants le patron bloqua l’accès à la plantation.

Il a déclaré qu’il ne voulait plus que les travailleurs puissent rentrer avec leur voiture sur le lieu de travail, et a construit un parking loin de l’accès aux hangars et aux plantations. Les travailleurs ont organisé plusieurs actions de protestation devant l’entrée de la plantation, bloqué la route nationale pendant plusieurs heures, et organisé plusieurs actions unitaires avec leurs camarades de la plantation Dambas.

Les travailleurs déclarent qu’ils n’iront pas tous les matins faire le chemin à pied et réclament une navette auto. Entre temps les quatre-vingt-neuf ont décidé d’intenter une action aux Prud’hommes.

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